English original here
J’ai récemment relu l’essai classique de William Pierce en 1971, « Pourquoi les Conservateurs ne peuvent pas gagner ». Comme Pierce, si j’étais obligé de choisir entre les libéraux et les conservateurs, je choisirais les conservateurs. Les conservateurs ont le réalisme politique indispensable pour la préservation d’une civilisation. Le libéralisme, je le reconnais, attire les meilleurs cerveaux, le meilleur sang, et le meilleur esprit de notre race. Mais bien que l’idéalisme et l’imagination libéraux puissent orner les hauteurs de notre civilisation, ils minent ses fondements.
Si dans la prochaine élection nationale, tous ceux qui votent Républicain tombaient morts dans l’isoloir, le pays serait fini. On ne peut pas avoir une société en état de fonctionnement et formée de bureaucrates, d’intellectuels, de parasites de l’aide sociale, de Juifs, de gens de couleur, de féministes, de buveurs de jus de fruit, et de fouineurs divers. Mais si tous les électeurs démocrates tombaient morts, ma propre famille serait plus que décimée, mais la société continuerait à exister. Elle serait nettement plus ordonnée et plus prospère, bien qu’elle serait également terne et terriblement crispée.
En-dehors de la politique, dans laquelle je rejette complètement l’égalitarisme et le multiculturalisme, je suis largement un libéral. Mais on ne peut pas nier que le Nationalisme Blanc aujourd’hui est un phénomène de droite. Si le Nationalisme Blanc veut triompher, il devra devenir le sens commun de tout le spectre politique. Mais pour le temps présent, nous sommes des droitistes, et nous devons nous en accommoder.
Mais bien que nous soyons des droitistes, nous ne sommes pas des conservateurs. Les conservateurs partagent certaines de nos valeurs, mais ils ne les partagent pas toutes, et ils ne partagent certainement pas nos buts. En fait, il est difficile de dire que les conservateurs ont un but déterminé. Les conservateurs regardent vers le passé ou restent fixés sur le légalisme, la procédure et les droits, mais ils n’ont pas l’image d’une société parfaite qui est le but normal de l’activité politique. Les Nationalistes Blancs, comme les gauchistes, ont une telle vision.
Les buts conservateurs, tels qu’ils sont, sont limités à une résistance au coup par coup à la mise en œuvre des grands desseins de la gauche. Le plus souvent, les conservateurs tentent seulement de s’en tenir aux programmes gauchistes du passé.
La description du conservatisme par William F. Buckley comme « se tenant en travers des chenilles de l’histoire en criant stop » saisit très bien cette mentalité, aussi inconvenant que cela puisse être pour un individu sérieux. Nous Nationalistes Blancs, cependant, voulons être dans la locomotive de l’histoire, la guidant vers notre but, et faisant gaiement monter la vapeur quand les Buckley du monde tentent de se mettre en travers de notre chemin.
Le cœur de l’argumentation de Pierce est que les conservateurs ne peuvent pas gagner parce qu’ils n’essayent pas vraiment. La gauche joue pour gagner. Ils ont un but primordial. Ils ont un monde à gagner. Les conservateurs tentent seulement de s’accrocher aux années 1950 ou 1980. Les conservateurs peuvent combattre férocement de temps en temps, mais ils jouent toujours en défense. Ils pensent que l’élection d’un Nixon ou d’un Reagan est une grande victoire, puis retombent dans l’autosatisfaction, et se réveillent quelques années plus tard pour découvrir que la gauche a été en marche tout le temps.
Les autres choses étant égales, le camp qui combat pour gagner vaincra le camp qui combat pour faire match nul. La fortune favorise les audacieux, ceux qui lancent des offensives, pas ceux qui jouent simplement la défense.
Les conservateurs ont aussi un quasi-culte pour être des gens sportifs, des perdants gracieux, et des gens prêts au compromis.
Eh bien, les conservateurs ne peuvent TOUJOURS pas gagner. Mais ils ne peuvent pas apprendre non plus, donc ils continuent à transmettre leur folie aux nouvelles générations. Récemment, deux publications nationalistes blanches qui montraient jadis de réelles promesses sont tombées entre les mains du conservatisme : Occidental Dissent et The Occidental Quarterly, que j’ai rédigé pendant deux ans et demi, avec sa publication-sœur, TOQ Online, que j’ai créé et rédigé pendant un an. J’ai déjà parlé d’Occidental Dissent dans « Nationalisme Blanc et ‘courant majoritaire’ politique ». Ici je veux parler de TOQ.
Le 6 novembre 2010, John Gardner (« Yggdrasil »), le nouvel éditeur de TOQ, publia « Why The Occidental Quarterly Exists » [Pourquoi le Occidental Quarterly existe] dans lequel il explique les buts de TOQ sous sa garde. Cet article contient de sages conseils pour que les Blancs deviennent aussi indépendants que possible du système consumériste et de ses valeurs et pour créer des réseaux d’aide mutuelle.
Mais quand on en arrive au système politique, Gardner est encore largement un conservateur, et même un Républicain. Il pense que les Nationalistes Blancs – un mouvement minuscule, sans voix, méprisé, mal financé, et mal dirigé – devraient viser à faire du lobbying et à « conditionner » les Républicains pour représenter les intérêts blancs. Gardner pense en fait que les Blancs peuvent voter et faire du lobbying et se sortir tous seuls de ce pétrin, comme si notre peuple n’avait pas été voué à un génocide lent et systématique et qu’il avait simplement manqué de chance aux élections.
Je pense qu’il est trop tôt pour que les Nationalistes Blancs s’impliquent dans la politique électorale et le lobbying. Nous devons devenir un groupe beaucoup plus nombreux, plus riche, et politiquement plus menaçant avant de pouvoir peser dans ce domaine (et si nous devenons suffisamment puissants, nous pouvons nous dispenser complètement de la politique électorale). Mais pour qu’au moins une partie de cela arrive, nous devons investir notre temps, notre argent, nos cerveaux et notre talent dans la construction d’une communauté et dans le travail de proximité. Nous devons gagner les gens à notre mode de pensée, en présentant et en livrant notre message à tous les groupes blancs par tous les moyens disponibles. Nous devons bâtir notre communauté de manière à ce qu’elle ait quelque chose de plus à offrir à des convertis potentiels que l’ignominie et la compagnie de cinglés.
Le John Gardner que je connaissais était un Nationaliste Blanc sage concernant la race et les Juifs, qui croyait au but d’un Etat ethnique blanc. Le Occidental Quarterly que je connaissais avait été fondé pour être explicitement blanc et pour traiter explicitement de la question juive. Mais vous n’apprendrez jamais cela dans le programme de TOQ 2.0 de Gardner. Le plus qu’il dit sur la race est que les Américains blancs sont diabolisés et discriminés négativement à cause de notre « couleur de peau » (ce qui est le langage des négateurs et des minimiseurs de la race biologique). Et quant à la question juive, tout ce que nous trouvons est cela :
« Une motivation politique efficace demande un ‘eux’ identifiable.
Les groupes raciaux en compétition avec nous ont un ‘eux’ identifiable dans leur stéréotype de l’Homme Blanc mauvais et sans mérite.
Nous avons besoin de nos propres ‘eux’ identifiables, qui sont bien sûr ceux qui bénéficient de l’actuelle répression des Blancs sous le régime du ‘multiculturalisme’.
Ensuite l’astuce est de faire en sorte que les ‘eux’ deviennent apparents pour notre propre peuple, sans indigner ni motiver nos opposants.
Nous ne devrions pas ‘les’ nommer explicitement. Nous devons plutôt faire avancer des politiques qui contrecarrent directement les extractions et les bénéfices qu’‘ils’ obtiennent de ‘nous’, générant ainsi le genre de colère orientée vers la politique qui ‘nous’ motivera et ‘nous’ unira. »
Si cela est pris au sérieux comme politique de TOQ, alors tous les anciens numéros du journal devront être passés au pilon et réécrits, les références aux Juifs étant remplacées par des euphémismes comme « libéraux » et « marxistes culturels ». De plus, Kevin MacDonald semble maintenant être un choix bizarre comme Rédacteur. Et en fin de compte, cela ne marchera jamais, parce que le SPLC sera toujours là pour rappeler aux gens la vérité sur les Nationalistes Blancs qui marchent en crabe en direction du courant majoritaire, commencent à parler par énigmes et euphémismes, et tentent de se réinventer comme conservateurs.
Nous les quelques-uns qui connaissons la vérité la plus importante dans le monde – que la Juiverie organisée (pas les « libéraux », pas les « marxistes culturels ») a placé la race blanche (pas les « conservateurs », pas les « chrétiens », pas la « Civilisation Occidentale ») sur le chemin de l’extinction – avons le devoir absolu de diffuser ce message et de réveiller notre peuple. Parce que si nous ne le faisons pas, personne d’autre ne le fera. Ceux qui connaissent la vérité mais qui ne peuvent pas la crier sur les toits ont le devoir de soutenir ceux qui peuvent prêcher la bonne parole.
L’affirmation de Gardner que « l’astuce est de faire en sorte que les ‘eux’ deviennent apparents pour notre propre peuple, sans indigner ni motiver nos opposants » est simplement une version de la vieille idée selon laquelle nous pouvons « nous hisser sans bruit à la hauteur des Juifs » et les prendre au dépourvu. Mais l’ennemi a des millions d’yeux sans paupière et qui ne dorment jamais. Et l’idée que l’ennemi n’est pas déjà enragé et motivé et travaillant contre nous à 99% de sa capacité est risible.
L’« astuce » de Gardner est de ne pas « les » nommer mais de soutenir des politiques qui impactent négativement les intérêts de l’ennemi, afin qu’ils sortent de leur sommeil et qu’ils nous attaquent, ce qui nous motivera ensuite à répondre à leurs attaques.
Par où commencer ?
(1) Les Juifs ne nous attaquent-ils pas déjà suffisamment ? Et si des décennies d’attaques juives n’ont pas motivé les Blancs à s’unir et à combattre, alors pourquoi Gardner pense-t-il qu’augmenter la pression juive produira un résultat différent cette fois-ci ?
Les gens de notre peuple ont assez souffert. Le rôle des Nationalistes Blancs devrait être d’expliquer qui nous a attaqués, et pourquoi, et comment combattre. C’est le leadership dont notre race a besoin.
(2) Quand et comment les Nationalistes Blancs vont-ils gagner suffisamment de pouvoir pour menacer les intérêts juifs d’une manière crédible ? Comment exactement le Nationalisme Blanc va-t-il se développer sans parler d’abord de la race ou du pouvoir juif ? Si nous ne disons rien pour nous différencier des conservateurs, si nous n’agissons pas plus honnêtement que les politiciens du système, alors pourquoi espérer nous développer ? La stratégie de Gardner pour gagner du pouvoir politique commence ainsi : D’abord, gagner un pouvoir suffisant pour menacer les intérêts de l’ennemi. Cela ne marche pas de cette manière.
(3) C’est une méthode testée et efficace d’agitation politique de présenter une pétition modérée à un pouvoir arrogant et espérer qu’elle sera refusée. Il n’y a rien de mal à utiliser cette technique de temps en temps, quand elle est appropriée. Mais dépendre de cette technique seule – parce que l’on a adopté une politique de ne jamais prononcer le nom de l’ennemi – est une abdication du leadership. Les Nationalistes Blancs devraient être les principaux éducateurs et agitateurs de notre peuple. Encore une fois, si nous ne défendons pas notre cause, personne d’autre ne le fera.
(4) Quel est exactement l’avantage pour notre peuple d’être laissé dans l’ignorance concernant nos véritables ennemis ? La droite majoritaire a fait cela pendant des décennies, et que cela nous a-t-il rapporté ? Richard Nixon connaissait la réalité, mais il disait la vérité seulement en privé. En public, il fit d’un Juif né à l’étranger un Secrétaire d’Etat et créa l’Affirmative Action [= « discrimination positive »]. L’ennemi n’opère pas sous de tels handicaps auto-imposés.
(5) La stratégie de Gardner est manifestement basée sur l’expérience du Tea Party, un mouvement universaliste et pieusement aveugle à la couleur, promouvant un conservatisme fiscal et un gouvernement constitutionnel, qui fut néanmoins férocement attaqué comme « raciste » par la gauche. Ces attaques ont provoqué des dénégations toujours plus coléreuses de « racisme », mais guère plus. Peut-être que les Nationalistes Blancs peuvent retirer quelques bénéfices de cette polarisation, mais ce n’est pas un phénomène que nous devons imiter ou encourager. Il se débrouille très bien sans nous. En outre, les attaques gauchistes contre le Tea Party pourraient pousser un certain nombre de gens dans notre direction, mais ils n’iront pas plus loin si nous ne restons pas fidèles à notre propre message au lieu de fusionner avec les conservateurs.
Pierce avait raison. Le conservatisme ne peut pas gagner. En fait, il ne conserve rien du tout. Il est politiquement tellement inepte et infortuné qu’il semble presque conçu pour perdre. Si faire la même chose toujours et encore et attendre un résultat différent est une définition de la folie, c’est aussi une bonne définition du conservatisme.
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