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Partie 3 sur 3 (Partie 1, Partie 2)
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Aptitude à l’universalité
L’amour des siens et l’auto-réalisation concernent entièrement l’unique, l’individuel, et le particulier : ce qui différencie les individus des individus et les peuples des peuples.
Mais l’idée que les vrais principes moraux sont universels a un grand attrait intuitif. Si quelque chose est vrai, cela signifie que cela est vrai pour tout le monde. Emmanuel Kant argua qu’un principe n’est pas moral si vous ne voulez pas qu’il soit une loi universelle.
Mais il n’y a rien de non-universalisable dans le principe de prendre soin des siens en premier, et de laisser les autres gens prendre soin des leurs en premier. Il n’y a rien de non-universalisable dans le principe des individus et des groupes réalisant leur potentiel unique d’excellence et laissant les autres individus et groupes faire de même. Nous pouvons tous vivre avec bonheur sous de telles règles, et en fait elles favorisent le bien beaucoup mieux que la proposition opposée.
Quelle est la proposition opposée ? Qu’est-ce que cela signifie de dire qu’il n’est pas juste de prendre soin d’abord des gens qui nous sont les plus proches et les plus chers ? Supposons-nous que les autres gens vont prendre soin d’eux ? Pourquoi les autres gens prendraient-ils soin de gens avec qui ils n’ont pas beaucoup de liens ? Cela n’a simplement aucun sens.
Si vous voulez vivre dans un monde où chacun obtient un peu d’attention, il vaut mieux faire ce qui vient naturellement, c’est-à-dire de prendre soin de ceux qui sont génétiquement les plus proches de nous, les nôtres. Et, si vous suivez cette règle dans votre vie, cela n’empêche personne de suivre la même règle, et en fait, vous avez un meilleur monde en faisant cela.
Nous devons aussi contester l’idée que si quelque chose est bon, c’est bon pour tout le monde. Il y a une ambiguité dans la formule “pour tout le monde”. Reconnaissons que certains principes moraux sont vrais pour tout le monde. Des principes comme “Favorisez le bien ; rejetez le mal” sont sûrement vrais pour tout le monde, c’est-à-dire que tout le monde devrait les suivre.
Mais les questions concernant ce qui est bon, juste ou approprié sont-elles toutes également universelles ? Pour prendre un exemple trivial, il se pourrait que des chaussures de pointure douze soient adaptées à mes pieds. Comme fait objectif concernant mes pieds, cela est vrai pour tout le monde. Mais cela n’implique pas que tout le monde ait des pieds de taille douze ou doive porter des chaussures de taille douze.
Quand nous parlons de principes moraux fondamentaux, une taille unique peut être bonne pour tout le monde. Mais quand nous parlons d’auto-réalisation — individuelle et collective — alors il n’y a pas de solution à taille unique. Des modes de vie différents sont appropriés pour des peuples différents. Mais c’est encore un fait objectif, et le principe que chacun doit réaliser ses potentialités uniques pour l’excellence est entièrement universalisable.
Une autre manière d’approcher cela est de distinguer entre le relativisme moral et le subjectivisme moral. Le relativisme est l’idée que ce qui est bon, juste ou approprié varie selon les époques, les lieux et les individus. Lorsque quelqu’un demande “Qu’est-ce qui est juste ?”, la réponse est : “Cela dépend” — de l’époque, du lieu, et de l’individualité, donc il n’y a pas de bonne réponse unique. Le subjectivisme est l’idée que ce qui est bon, juste, etc., dépend entièrement de nos sentiments et décisions subjectifs.
Tout subjectiviste est un relativiste, parce qu’il croit que le bien dépend de sa subjectivité. Mais tout relativiste n’est pas un subjectiviste. On peut être un relativiste objectif. C’est un fait objectif que les chaussures de pointure douze sont les plus appropriées pour les pieds de pointure douze, mais la réponse à la question “Quelle est la meilleure pointure de chaussure?” est : “Cela dépend du pied”.
La politique identitaire affirme que le meilleur mode de vie dépend de l’identité unique des peuples. Elle ne nie pas qu’il existe certains universaux moraux et politiques. Mais ceux-ci ne suffisent pas pour une bonne société. Il n’y a pas de langue universelle. Il n’y a pas de culture universelle. Il n’y a pas de mythologie, de costume, ou de cuisine universelle. Les idéologies universalistes comme le libéralisme, cependant, affirment qu’au-delà des principes moraux et politiques universels, il y a un mode de vie meilleur pour tous les peuples. La politique identitaire est un costume taillé sur mesure. L’idéologie du One World équivaut à forcer tout le monde à porter des tongs et un bleu de travail maoiste. Mais le fait que la politique identitaire se concentre sur le particulier ne signifie pas qu’elle ne soit pas bonne pour tout le monde, puisque chaque individu et chaque peuple a ses propres particularités.
Equité
Un autre principe moral intuitivement plausible est l’“équité”. Même les petits enfants comprennent l’équité. Vous les entendez constamment dire “C’est pas juste !”, spécialement pendant les jeux et les repas.
L’équité est liée à l’universabilité. Par exemple, la “Règle d’Or” nous invite à “traiter les autres de la manière dont vous voudriez qu’ils vous traitent”. En d’autres mots, ce qui est bon pour vous est aussi bon pour les autres.
Quand John Locke parle de s’approprier les choses de la nature — en faisant de quelque chose notre propriété –, il dit que l’équité nous demande de laisser “autant en quantité et en qualité” pour les autres. Donc, si vous êtes le premier arrivé sur une île, et que vous plantez votre drapeau et dites “C’est tout à moi !”, les gens arrivant après vous pourraient dire : “Attendez une seconde ici, vous devez en laisser un peu pour nous aussi”.
L’idée de John Rawls de la “justice comme équité” appelle les gens à concevoir un ordre social dans lequel nous pourrions moralement accepter des lieux d’échanges avec n’importe quelle autre personne. Il peut y avoir beaucoup de postes, de rôles et de modes de vie différents dans une telle société. Mais aucun d’entre eux ne devrait être moralement dégradant, comme être esclave ou être forcé de vendre ses organes pour survivre.
L’équité signifie, en un certain sens, ne pas traiter les autres d’une manière fondamentalement différente de celle dont vous vous traitez vous-même. Mais la politique identitaire se préoccupe entièrement de rendre justice à nos différences. Donc nous devons demander : La politique identitaire blanche est-elle équitable ?
Il n’y a rien d’injuste dans l’ethnonationalisme. L’ethnonationaliste dit : “Je vais d’abord prendre soin de ceux qui me sont les plus proches, et je vais accepter que les autres gens fassent la même chose. Je vais créer une patrie où ma langue, mes traditions et mon mode de vie seront normatifs, et où ma famille élargie pourra s’épanouir, et j’accepterai le désir des autres de faire de même. Je vais accepter que si je suis un étranger dans un pays étranger, les natifs passent en premier ; leur confort passe avant mon confort. Je veux vivre selon ces règles dans mon pays, et je suis prêt à vivre selon ces règles dans les pays où je voyage”.
Le principe identitaire de base est de planter son drapeau et de dire : “Ce pays est le nôtre ; c’est notre patrie ; les envahisseurs et les colons doivent partir”. Il n’y a rien d’injuste là-dedans, parce que les envahisseurs et les colons ont des patries à eux.
Mais la situation actuelle, où les Blancs — et seulement les Blancs — se voient demander d’accepter des niveaux d’immigration de remplacement venant du Tiers Monde, alors que les gens du Tiers Monde conservent leurs patries, est totalement injuste. Ce qui est à eux, ils le gardent. Ce qui est à nous est négociable. C’est une proposition moralement scandaleuse. Mais rapatrier les envahisseurs et les colons n’est pas injuste, parce qu’à la fin du processus tout le monde aura une patrie.
Il y a de bonnes et de mauvaises sortes de nationalisme. Les mauvais nationalistes cherchent à assurer la souveraineté de leur propre peuple, mais ils sont prêts à nier la souveraineté des autres peuples. Ils refusent de traiter les autres de la même manière dont ils souhaitent être traités. Ils défendent les leurs, mais ne permettent pas aux autres de faire de même. Ils créent un monde d’oppresseurs et d’opprimés, où ils ne pourraient jamais risquer des lieux d’échange avec les autres.
Les bons nationalistes croient au nationalisme pour toutes les nations. Ils traitent les autres peuples comme ils voudraient être traités eux-mêmes. Ils comprennent que personne n’est protégé contre le malheur, que l’oppresseur et l’opprimé peuvent avoir et souvent ont des lieux d’échange, et qu’un monde juste requiert l’abolition des deux rôles. Ce genre de politique identitaire blanche n’est injuste pour personne.
Conséquencialisme
Les principes moraux sont destinés à gouverner les actions. Les actions visent à des résultats. Par conséquent, il semble plausible que nous dûssions justifer les principes moraux par leurs conséquences. Un principe est bon s’il conduit à de bonnes conséquences. Il est mauvais s’il conduit à de mauvaises conséquences. Cette approche de l’éthique est appelée “conséquencialisme”. L’utilitarisme est l’une des formes les mieux connues du conséquencialisme, qui dit que les actions justes promeuvent “le plus grand bien pour le plus grand nombre”.
Il est facile de présenter une argumentation conséquencialiste pour la politique identitaire blanche. En fait, dans mon Manifeste nationaliste blanc, je présente précisément ce genre d’argumentation. Sous l’actuel ordre globaliste, multiculturaliste et individualiste, toutes les nations blanches sont en déclin démographiques. Si ce déclin n’est pas inversé, les Blancs cesseront d’exister comme race distincte. Qu’est-ce qui pourrait inverser ces tendances démographiques alarmantes ? Nous n’avons pas besoin d’entrer dans les détails ici. Il suffit de dire que les gouvernements devraient faire de la préservation et de l’épanouissement des Blancs le but principal de la politique publique. Bref, ils devraient adopter une forme de politique identitaire blanche.
L’extinction des Blancs n’aurait pas seulement des conséquences négatives pour les Blancs. Les non-Blancs souffriraient aussi, ainsi que toute la planète. Comme Charles Murray le documente exhaustivement dans son livre Human Accomplishment, les Blancs sont de loin la race la plus créative [10]. Les Blancs ont créé de grandes villes, de grandes civilisations, de grandes langues, du grand art, et d’énormes morceaux de ce que nous considérons comme la science, la technologie et la modernité. Beaucoup de non-Blancs autour du monde admirent véritablement et bénéficient avec enthousiasme des accomplissements blancs. Ils pleureraient notre disparition.
Bien sûr, certaines de nos réalisations passées continueraient à exister même si les Blancs s’éteignaient, mais nous n’aurions plus d’autres réalisations. Le monde, cependant, fait face à d’énormes défis pour soutenir à la fois la vie humaine et la planète dans son ensemble alors que l’explosion démographique épuise des ressources limitées. La seule manière de sauver l’humanité, et la planète, d’une telle crise malthusienne est l’innovation technologique, qui est encore une chose blanche d’une manière disproportionnée. Les réussites technologiques blanches, cependant, requièrent la préservation des Blancs, qui requiert une politique identitaire blanche [11]. Si nous voulons sauver le monde, nous devons sauver les Blancs, et donc la politique identitaire blanche produit vraiment le plus grand bien pour le plus grand nombre.
Gagnerons-nous ?
J’ai dit que la politique identitaire blanche est inévitable, qu’elle est nécessaire, et qu’elle est morale. Ce qui nous amène à la question finale : Gagnerons-nous ? Cela nous amène au gros problème avec le conséquencialisme. Nous ne pouvons pas vraiment prédire et contrôler toutes les conséquences de nos actions.
La victoire dépend de deux sortes de choses : les choses que nous pouvons contrôler et les choses que nous ne pouvons pas contrôler. Les choses que nous ne pouvons pas contrôler sont fondamentalement les conditions historiques dans lesquelles nous opérons. Si les conditions ne sont pas bonnes, alors quelle que soit l’excellence de notre organisation, nous ne pouvons pas gagner. Si les conditions sont bonnes, mais que nous ne sommes pas prêts, alors nous ne pouvons pas gagner non plus.
Donc nous devons nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler. Nous devons être les meilleures versions possibles de nous-mêmes, à la fois en tant qu’individus et en tant que communauté. Nous devons devenir une élite dirigeante en attente. Pour faire cela, nous devons viser à attirer des gens intelligents et entreprenants et à les encourager à acquérir des connaissances, à bâtir des réseaux, à amasser de la richesse, à fonder des institutions, et à lancer des dynasties.
Ensuite, si des événements historiques commencent à jouer en notre faveur, nous pourrons réellement cesser de regarder l’histoire se faire à notre place et commencer à faire l’histoire à nouveau. Et si les conditions ne changent jamais en notre faveur, nous pourrons nous consoler avec le fait que nous serons encore une formidable communauté — les Blancs avec un avenir — même si nous ne pouvons pas assurer un avenir pour tous les Blancs.
Pour nous soutenir nous-mêmes dans ce combat, nous devons garder deux idées à l’esprit.
D’abord, même si ce n’est pas en notre pouvoir de prévoir et de contrôler toutes les conséquences, c’est en notre pouvoir d’agir selon les principes justes et de cultiver l’excellence. Par conséquent, nous devons suivre l’ancien ethos aryen qui se trouve dans la Bhagavad-Gita, les Stoïciens, et Kant : Fais ce qui est juste, et laisse les dieux s’occuper du reste. Ainsi, même si nous ne gagnons pas, nous pouvons nous consoler avec la connaissance qu’au moins nous méritions de gagner.
Ensuite, il y a de bonnes raisons d’espérer que nous gagnerons, parce que nos idées sont en harmonie avec la réalité et parce qu’il est absolument vrai pour tous les gens de notre peuple — même nos ennemis les plus obstinés — que dans leurs coeurs, ils savent que nous avons raison.
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Grades
[10] Charles Murray, Human Accomplishment: The Pursuit of Excellence in the Arts and Sciences, 800 B.C. to 1950 (New York: HarperCollins, 2003).
[11] Greg Johnson, “Technological Utopianism and Ethnic Nationalism” [Cet article existe en traduction française, NDT] dans Toward a New Nationalism (San Francisco: Counter-Currents, 2019) et dans It’s Okay to Be White.
La%20politique%20identitaire%20blanche%20est%20morale%2C%20Partie%203
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