Le Nationalisme Blanc est-il non-américain ?

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John Singleton Copley, Portrait of Paul Revere, 1768

1,662 words

English original here [2]

Beaucoup d’Américains patriotes objectent au Nationalisme Blanc parce qu’on leur dit qu’il est « non-américain ». L’Amérique, disent-ils, fut toujours une société multiraciale, dédiée à la proposition que « tous les hommes sont créés égaux ». Par conséquent, l’idée nationaliste blanche d’une société qui base la citoyenneté sur la race est étrangère à la tradition américaine.

Ce point de vue est faux, basé sur une mauvaise représentation systématique de l’histoire américaine.

Avant tout, l’affirmation que les Etats-Unis sont dédiés à la proposition que « tous les hommes sont créés égaux » est simplement fausse. La phrase « tous les hommes sont créés égaux » vient de la Déclaration d’Indépendance de 1776. Quelle qu’ait été la signification voulue de cette figure rhétorique, son auteur, Thomas Jefferson, et beaucoup des signataires, ne pensaient manifestement pas qu’elle était incompatible avec la possession d’esclaves nègres. En fait, « tous les hommes sont créés égaux » était simplement la négation républicaine du principe de monarchie et d’aristocratie héréditaires. La signification voulue, cependant, est discutable parce que même si la Déclaration était peut-être bien un document historique important, elle n’est pas un document légal des Etats-Unis.

La Constitution des Etats-Unis fut écrite en 1787, ratifiée en 1788, et entra en effet en 1789. Elle ne contient pas un mot sur l’égalité humaine universelle, mais elle interdit une aristocratie héréditaire. Le Préambule dit clairement que la Constitution fut créée et ratifiée par des hommes blancs pour fournir un bon gouvernement à eux et à leur postérité, pas à toute l’humanité. La Constitution traite les Indiens comme des nations étrangères, autorise l’esclavage des nègres, et définit les Noirs libres ou asservis comme des non-citoyens, chacun d’entre eux comptant seulement pour trois-cinquièmes d’une personne concernant sa représentation au Congrès.

L’affirmation que l’Amérique est « dédiée à la proposition » de l’égalité humaine vient du discours de Gettysburg d’Abraham Lincoln, qui, comme la Déclaration, est un beau morceau de rhétorique, mais n’est pas non plus un document légal des Etats-Unis. L’affirmation de Lincoln que l’Amérique est dédiée à la « proposition » de l’égalité est l’épitomé de la tradition révisionniste de gauche en Amérique, qui a pris une ligne de la Déclaration, l’a gonflée d’une grande quantité de chaude rhétorique, et l’a établie comme le premier et final commandement d’une religion civique égalitaire. Cette religion civique n’a pas de base constitutionnelle. Mais en fait cela n’a pas été un obstacle. Un morceau de papier est encore conservé précieusement à Washington D.C. Mais l’ordre inégalitaire, particulariste et libertaire de la Constitution a simplement été remplacé par un Etat de style jacobin consacré à réaliser l’idée de l’égalité humaine universelle.

Ensuite, l’affirmation que l’Amérique fut toujours une société multiraciale – avec des Blancs, des Indiens américains, et des Noirs présents dès le début de la colonisation anglaise – est fondamentalement fausse. Depuis le début de la période coloniale jusque dans une grande partie de l’histoire des Etats-Unis, il y eut un consensus selon lequel les Noirs et les Indiens américains – et plus tard les métis et les Orientaux – pouvaient être « dans » la société blanche, mais n’en faisaient pas vraiment partie. Ils étaient des étrangers, pas des concitoyens. Ils n’avaient pas leur mot à dire sur le caractère et le destin de la société blanche.

Le consensus colonial selon lequel les Noirs et les Indiens ne faisaient pas partie de la société blanche se refléta dans la Constitution. Il fut plus tard développé dans la Loi de Naturalisation de 1790, qui définit qui pouvait devenir un citoyen des Etats-Unis. La naturalisation était limitée aux personnes blanches de bon caractère. Cela excluait les Indiens américains, les serviteurs sous contrat, les Noirs libres ou esclaves, les musulmans, et plus tard les Orientaux.

Depuis le début, les Indiens américains furent considérés comme des nations distinctes et souveraines. Les Indiens américains qui ne vivaient pas dans des réserves ne purent devenir des citoyens qu’avec l’adoption du Quatorzième Amendement en 1868. La citoyenneté ne fut accordée à tous les Indiens américains qu’avec la Loi de Citoyenneté Indienne de 1924. Jusqu’à nos jours, cependant, la plupart des Indiens jouissent en fait d’une double citoyenneté, puisqu’ils appartiennent à des tribus qui ont encore des droits spéciaux qui leur ont été garantis par des traités avec le gouvernement US.

Les Noirs, esclaves ou libres, n’étaient pas considérés comme faisant partie de la société blanche durant la période coloniale ou sous la constitution jusqu’à l’adoption du Quatorzième  Amendement en 1868. La Loi de Naturalisation de 1870 permit aux Noirs nés à l’étranger, principalement dans d’autres parties des Amériques, de devenir des citoyens US.

Les immigrants chinois commencèrent à arriver dans les années 1840, et leur présence provoqua presque immédiatement une réaction hostile. Les Américains blancs objectèrent à la rivalité économique, à l’usage de la drogue, à la criminalité, et à l’étrangeté complète des Chinois.

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Bientôt un mouvement pour l’exclusion des Asiatiques apparut pour stopper l’immigration chinoise et maintenir les Chinois hors de la société américaine. L’avant-garde du mouvement pour l’exclusion des Chinois vint du mouvement ouvrier, qui voyait que les grands intérêts commerciaux importaient des coolies pour faire baisser les salaires et le niveau de vie des Blancs. La Californie était la ligne de front de l’invasion chinoise et de la réaction blanche, qui fut souvent violente. Le mouvement d’exclusion des Chinois était conduit par le Parti des Travailleurs de Californie, fondé par l’immigrant irlandais Denis Kearney, qui n’acceptait manifestement pas l’idée que tous les immigrants étaient égaux (voir les articles de Theodore J. O’Keefe, « Denis Kearney and Struggle for a White America » et de Raymond T. Wolters, « Race War on the Pacific Coast »).

A cause de l’agitation exclusiviste, l’immigration chinoise fut réduite, puis complètement interdite pendant dix ans par la Loi d’Exclusion des Chinois de 1882, qui fut renouvelé en 1892 et encore en 1902 et étendue aux gens venant d’Hawaï et des Philippines. L’exclusion des Chinois fut à nouveau réaffirmée par la Loi d’Immigration de 1924. Les Chinois nés en Amérique ne furent pas considérés comme des citoyens avant 1898, et c’est seulement en 1940 que la naturalisation fut ouverte aux gens d’ascendance chinoise, philippine et indienne, ainsi qu’aux descendants des peuples aborigènes venant d’autres parties de l’Hémisphère Occidental, c’est-à-dire les Indiens et les métis venant de l’extérieur des Etats-Unis. L’exclusion des Chinois ne fut annulée par le Congrès qu’en 1943, comme un geste de temps de guerre envers la Chine.

Mais même avec toutes ces concessions faites aux non-Blancs, la loi d’immigration et de naturalisation fut explicitement conçue pour maintenir une majorité blanche écrasante jusqu’à ce que la loi d’immigration de 1965 ouvre complètement les frontières à l’immigration de remplacement racial venant du Tiers Monde.

La Loi d’Immigration de 1965, comme la longue histoire de l’extension de la citoyenneté aux non-Blancs qui vint avant elle, fut imposée par les élites politiques contre la volonté de la majorité blanche. De telles mesures n’auraient jamais été approuvées si le public avait été autorisé à s’exprimer par un vote lors de référendums.

De plus, l’extension de la citoyenneté légale aux non-Blancs n’altéra en aucune manière la conviction profonde que les vrais Américains étaient blancs et que la naturalisation des non-Blancs allait de pair avec l’attente qu’ils vivraient d’après des normes blanches. Les citoyens non-blancs firent face à de nombreuses formes de discrimination légale et sociale, de subordination, et de ségrégation jusque dans une grande partie du XXe siècle.

Ainsi, bien qu’il soit vrai de dire que les non-Blancs ont toujours existé à l’intérieur des frontières de ce que nous appelons maintenant l’Amérique, durant la plus grande partie de l’histoire américaine, ils ont été exclus de la citoyenneté ou consignés dans une citoyenneté de seconde classe et obligés de se conformer aux normes culturelles blanches.

La tradition américaine d’exclusion et de subordination des non-Blancs est bien sûr dépeinte comme violente, mauvaise, irrationnelle, bornée et médiocre par notre système d’éducation et notre industrie de la culture, qui sont fermement entre les mains de la gauche. Mais les Américains avaient leurs raisons. Ils reconnaissaient que la race est réelle, que les races sont différentes, et que des races différentes sont plus à leur aise dans des formes différentes de société. Ils reconnaissaient que toute tentative d’incorporer les non-Blancs dans la société américaine entraînera des conflits puisque les non-Blancs demandent que la société blanche s’adapte à eux, et puisque les Blancs réagissent pour protéger leur propre mode de vie. Bref, ils savaient tous très bien ce que les Nationalistes Blancs – et les Américains blancs en général – apprennent aujourd’hui par l’amère expérience de l’échec de l’égalitarisme, de l’intégration raciale, et de l’immigration non-blanche.

Si vous êtes, cher lecteur, un patriote américain, si vous prenez vos repères dans le Fondement américain (le vrai Fondement – la Constitution –, et non l’inspiration égalitaire qui l’a remplacé), alors il vous incombe d’apprendre quelque chose de ce que les fondateurs et les générations ultérieures d’hommes d’Etat et de sages pensaient vraiment concernant la race. Je vous suggère de commencer par l’article classique de Jared Taylor, « What the Founders Really Thought About Race ». Je vous suggère aussi de prendre le livre de S. T. Joshi,  Documents of American Prejudice: An Anthology of Writings on Race from Thomas Jefferson to David Duke (New York: Basic Books, 1999), qui documente une longue et illustre tradition du réalisme racial américain, ainsi que les préjugés de gauche de son auteur.

Même les Nationalistes Blancs sont nombreux à être surpris d’apprendre à quel point les générations antérieures d’Américains étaient intelligentes. Cela rend le revirement et le déclin de l’Amérique d’autant plus choquants, mais en fin de compte c’est un motif d’espoir, car cela révèle les fondements profonds sur lesquels nous pouvons bâtir. Loin d’être « non-américain », le Nationalisme Blanc est en réalité l’héritier légitime des couches les plus saines de la tradition américaine.

Mais à la différence des générations antérieures de réalistes raciaux, qui étaient troublés par des engagements en faveur du libéralisme classique, corrompus par l’attrait de l’économie de plantation et de main d’œuvre bon marché, et trop facilement satisfaits de demi-mesures qui échouèrent finalement à préserver l’Amérique pour leurs descendants, les Nationalistes Blancs visent à une solution permanente : le rapatriement des populations d’immigrants post-1965 et la partition des Etats-Unis en patries racialement homogènes.

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