Redéfinir la question juive

977 mots

English original here [1]

Quand j’ai commencé à m’intéresser au Nationalisme Blanc, j’ai remarqué que le principe de base de l’ethnonationalisme était toujours défini comme distinct de la question juive. L’ethnonationalisme est l’idée que la diversité raciale et ethnique à l’intérieur du même système politique est une source de conflit, et que la paix et l’harmonie sont servies au mieux en établissant des patries souveraines homogènes pour tous les peuples.

La question juive, cependant, est supposément quelque chose de séparé de l’ethnonationalisme basique. Elle inclut des sujets comme le rôle des Juifs dans la promotion du communisme, du sionisme, et du déclin blanc, et même des questions concernant l’holocauste. Certains nationalistes poursuivent ces questions, mais d’autres choisissent de s’abstenir, prônant simplement l’ethnonationalisme mais sans toucher à la “Q.J.”.

Je souhaite suggérer que cette définition de la question juive est entièrement erronée. La question juive n’est pas une chose distinct de l’ethnonationalisme. Ce n’est pas un ensemble de questions séparé, d’ordre supérieur, entièrement optionnel, dont les ethnonationalistes peuvent se récuser. Au contraire, la question juive est une application simple et directe du principe de base de l’ethnonationalisme.

Si l’ethnonationalisme appelle au remplacement des sociétés multiculturelles par des sociétés monoculturelles, alors les Juifs, en tant que peuple distinct, appartiennent à leur propre patrie et ne devraient pas être dispersés parmi les autres nations. Donc si l’Angleterre doit être anglaise, la Suède suédoise, l’Irlande irlandaise, les populations étrangères doivent être rapatriées dans leurs propres patries, y compris les Juifs. C’est la réponse ethnonationaliste à la question juive.

Cela s’accorde complètement avec le sens historique originel de la question juive [2], qui est la question de savoir comment les Juifs, étant une nation distincte, peuvent recevoir l’égalité légale et la citoyenneté à l’intérieur d’autres nations. Notre réponse est: Ils ne devraient pas la recevoir. La question juive est entièrement une question concernant la relation entre l’ethnicité et les Etats-nations.

La question juive anticipe de beaucoup des phénomènes comme le communisme, le sionisme et l’holocauste, donc elle n’a certainement pas de lien nécessaire avec ceux-ci. La question juive n’est pas non plus nécessairement liée au rôle juif dans la promotion du déclin culturel et démographique blanc. Les Juifs pourraient être aussi venimeux que des serpents ou aussi innocents que des agneaux, mais il y aurait toujours une question juive simplement parce qu’ils sont un peuple distinct dispersé parmi d’autres nations.

Dans la mesure où les ethnonationalistes blancs sont concernés, la question juive est exactement analogue à la question noire ou la question mexicaine ou la question tsigane. Donc la question juive est de l’ethnonationalisme de base, et pas une option mystérieuse de haut niveau.

Cette approche de la question juive déplace le fardeau de la preuve. Il n’incombe plus à l’“antisémite” d’arguer que les ethnonationalistes doivent prêter attention à la question juive. On n’a pas besoin d’arguer que les Juifs sont un peuple “spécial” dès que l’on observe qu’ils sont simplement un peuple différent, et qu’ils appartiennent donc à leur propre patrie, et pas aux nôtres.

Au contraire, il incombe à ces ethnonationalistes qui éviteraient la “Q.J.” d’expliquer pourquoi les Juifs, à la différence d’autres peuples étrangers, devraient avoir le droit de vivre parmi nous avec la pleine citoyenneté — car c’est en fait ce que disent les nationalistes qui souhaiteraient éviter la question juive. Quand Jared Taylor dit que les Juifs “me semblent être blancs”, il dit qu’ils font partie de “nous”, qu’ils ne sont pas une nation distincte. Bien sûr, dire que les Juifs font partie de “nous” est incohérent avec la politique d’American Renaissance consistant à faire l’éloge d’Israël comme étant une nation qui protège ses frontières et prend la défense des siens dans les conflits ethniques. Car si les Juifs sont simplement des Blancs génériques, alors quelle justification possible ont-ils pour créer un ethno-Etat sur le sol palestinien? Et si les Juifs sont un peuple distinct, alors ils appartiennent à leur propre patrie, pas à d’autres nations (techniquement, Jared Taylor n’est pas un Nationaliste Blanc ou un ethnonationaliste, parce qu’il ne propose pas de solutions [3]).

Bien sûr, il est plus facile pour Taylor de dire que les Juifs font partie de “nous” dans le melting-pot américain. Il serait plus difficile de dire que les Juifs “ont l’air français” ou “ont l’air suédois”, parce que ce n’est pas le cas, et parce que l’ethnicité française ou suédoise n’est pas une question de “blancheur” générique. En outre, en dépit de taux élevés de mariages mixtes, le noyau de la communauté juive américaine est resté à l’écart du melting-pot et s’identifie fortement à l’Etat d’Israël. Et finalement, les Juifs ne sont pas des Blancs génériques. Le noyau racial de leur population est non-européen, bien que quelques Juifs aient ramassé une bonne quantité de gènes européens au cours de leurs pérégrinations.

La question juive n’est pas distincte de l’ethnonationalisme. C’est l’ethnonationalisme appliqué aux Juifs. Donc aucun ethnonationaliste ne peut s’en abstenir. Dès que l’on reconnaît que les Juifs sont un peuple distinct, la solution ethnonationaliste à la question juive est le nationalisme juif, c’est-à-dire le sionisme [4].

Bien sûr beaucoup de Nationalistes Blancs ont beaucoup plus à dire sur les Juifs que d’observer simplement qu’ils sont un peuple différent. J’ai argué que le sort du Nationalisme Blanc ne dépend en aucune manière du résultat des débats historiques sur l’holocauste [5]. Mais je crois que les Juifs ne sont pas seulement différents des Blancs, mais des ennemis puissants et malveillants qui portent une responsabilité significative dans le déclin blanc et l’opposition au renouveau blanc.

Certains Nationalistes Blancs ne veulent pas entendre cela. Mais même dans ce cas, comme je l’ai dit ici, ils doivent quand même faire face à la question juive. Parce que si les Juifs ne sont rien de plus qu’un peuple distinct, alors les ethnonationalistes doivent conclure que les Juifs appartiennent à leur propre patrie, pas aux nôtres. C’est aussi simple que cela.