La strategie evolutionnaire juive vue par le professeur Kevin MacDonald

6,790 words

kmac1 [1]Kevin MacDonald est professeur de psychologie à l’Université d’Etat de Californie de Long Beach (CSULB). Il est titulaire d’une maîtrise en biologie évolutionnaire et d’un doctorat en science bio-comportementale. Il a fait des recherches sur le développement comportemental chez les loups, le jeu entre parents et enfants chez les humains, les perspectives évolutionnaires dans la psychologie du développement et la théorie de la personnalité, les origines et le maintien du mariage monogame en Europe occidentale, et les relations ethniques (ou plus exactement les « stratégies évolutionnaires » dans les groupes humains).

Il est l’auteur de plusieurs livres et de très nombreux articles. Il s’est particulièrement intéressé à la question juive et a écrit trois volumes sur le sujet :

A People That Shall Dwell Alone: Judaism as a Group Evolutionary Strategy (1994)

Separation and Its Discontents: Toward an Evolutionary Theory of Anti-Semitism (1998)

The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements (1998).

Dans ces trois livres, K. MacDonald analyse systématiquement la stratégie et les méthodes d’action du groupe juif, et démontre son influence décisive dans la création et le développement de mouvements comme le marxisme, le freudisme, l’Ecole de Frankfort, le féminisme, le mouvement homosexuel, le multiracialisme et l’immigrationnisme (des mouvements allant tous dans le sens de la dissolution des sociétés euro-blanches). C’est la première fois qu’un spécialiste qualifié se livre à un tel travail de fond sur l’emprise culturelle juive en Occident, et ces trois livres ont évidemment suscité des réactions hostiles de la part du judaïsme organisé, bien que l’auteur demeure assez prudent dans le ton adopté. Après l’invasion de l’Irak, K. MacDonald a durci son discours en traitant du rôle juif dans l’idéologie impérialiste et militariste des néoconservateurs.

Pour l’instant, ses trois livres n’ont pas été intégralement traduits en français, hormis certains extraits contenus dans quelques brochures : Les bourreaux volontaires de Staline (éditions Pierre Marteau, Milan 2010) et L’activisme juif et ses traits essentiels (même éditeur, 2011). En France, Hervé Ryssen s’est livré à un travail similaire dans ses deux premiers livres, Les espérances planétariennes (2005), et sa suite, Psychanalyse du judaïsme (2006). L’auteur reprend l’astucieux (et efficace) procédé déjà largement utilisé par Kevin MacDonald, et effectue sa démonstration en citant presque exclusivement des auteurs juifs. Le constat est sans appel.

L’article ci-dessous constitue une bonne présentation des travaux du Pr. MacDonald.

Kevin MacDonald : The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements [La culture de la critique : une analyse évolutionnaire de l’implication juive dans les mouvements intellectuels et politiques du vingtième siècle], Praeger, 1998, $ 65, 379 pages.

Présenté par Stanley Hornbeck

Dans The Culture of Critique, le Pr. Kevin MacDonald avance une thèse soigneusement étudiée mais extrêmement controversée : que certains mouvements intellectuels du XXe siècle – largement fondés et dirigés par des Juifs – ont changé les sociétés européennes d’une manière fondamentale et détruit la confiance de l’homme occidental. Il affirme que ces mouvements furent conçus, consciemment ou inconsciemment, pour favoriser les intérêts juifs même s’ils furent présentés aux non-Juifs comme universalistes et même utopiques. Il conclut que la domination croissante de ces idées a eu des conséquences politiques et sociales profondes qui ont bénéficié aux Juifs mais ont causé de grands torts aux sociétés non-juives. Cette analyse, qu’il fait avec une force considérable, est une accusation inhabituelle contre un peuple généralement considéré plus comme victime que comme pécheur.

The Culture of Critique est le titre final de la volumineuse étude en trois volumes des Juifs et de leur rôle dans l’histoire par le Pr. MacDonald. Les deux volumes précédents sont A People That Shall Dwell Alone [Un peuple qui habitera seul] et Separation and its Discontents [La séparation et ses inconvénients], publiés par Praeger en 1994 et 1998. La série est écrite d’un point de vue sociobiologique qui regarde le judaïsme comme une stratégie particulière de survie qui aide les Juifs à rivaliser avec les autres groupes ethniques. Le Pr. MacDonald, qui est psychologue à l’Université de Long Beach en Californie, explique cette perspective dans le premier volume, qui décrit les Juifs comme ayant un très puissant sens de leur singularité qui les a maintenus séparés socialement et génétiquement des autres peuples. Le second volume retrace l’histoire des relations entre Juifs et non-Juifs, et trouve les causes de l’antisémitisme principalement dans la domination commerciale et intellectuelle presque invariable des sociétés non-juives par les Juifs et dans leur refus de s’assimiler. The Culture of Critique mène cette analyse dans le siècle actuel, avec un exposé du rôle juif dans la critique radicale de la culture traditionnelle.

Les mouvements intellectuels dont le Pr. MacDonald discute dans ce volume sont le marxisme, la psychanalyse freudienne, l’école de sociologie de Francfort, et l’anthropologie boasienne. Peut-être plus pertinent d’un point de vue racial, il retrace aussi le rôle des Juifs dans la promotion du multiculturalisme et de l’immigration du Tiers Monde. Dans toute son analyse, le Pr. MacDonald réitère son idée que les Juifs ont promu ces mouvements en tant que Juifs et dans les intérêts des Juifs, bien qu’ils ont souvent tenté de donner l’impression qu’ils n’y trouvaient pas d’intérêts particuliers. L’accusation la plus grave du Pr. MacDonald contre les Juifs n’est donc pas l’ethnocentrisme mais la malhonnêteté – que tout en prétendant œuvrer pour le bien de l’humanité, ils ont souvent œuvré pour leur propre bien et au détriment des autres. Tout en tentant de promouvoir la fraternité humaine en dissolvant l’identification ethnique des non-Juifs, les Juifs ont maintenu précisément le genre d’intense solidarité de groupe qu’ils dénoncent comme immorale chez les autres.

La célébration de la diversité

Le Pr. MacDonald affirme que l’un des moyens les plus conséquents avec lesquels les Juifs ont fait avancer leurs intérêts a été la promotion du pluralisme et de la diversité – mais seulement chez les autres. Dès le XIXe siècle, ils ont dirigé des mouvements qui tentaient de discréditer les fondements traditionnels de la société non-juive : patriotisme, loyauté raciale, la base chrétienne de la moralité, homogénéité sociale et retenue sexuelle. En même temps, à l’intérieur de leurs propres communautés, et concernant l’Etat d’Israël, ils ont souvent soutenu les institutions mêmes qu’ils attaquent dans la société non-juive.

Pourquoi cela est-il dans les intérêts des Juifs ? Parce que la loyauté de groupe bornée, caractéristique des Juifs, attire bien moins l’attention dans une société qui n’a pas de noyau racial et culturel cohésif. La détermination juive de ne pas s’assimiler pleinement, qui explique leur survie en tant que peuple pendant des milliers d’années – même sans posséder un pays – a invariablement attiré l’attention déplaisante et même meurtrière des nations ayant une identité nationale bien définie. D’après le Pr. MacDonald, c’est donc dans l’intérêt des Juifs de diluer et d’affaiblir l’identité de tout peuple parmi lequel ils vivent. L’identité juive peut s’épanouir en sécurité seulement quand l’identité non-juive est faible.

 Génocide culturel« Quelque chose est en cours : nous sommes en train de devenir la première nation universelle dans l’histoire… Si vous croyez, comme l’auteur de ces lignes, que la pièce américaine est jouée dans un certain but, alors la non-européanisation de l’Amérique est une nouvelle encourageante d’une qualité presque transcendantale. »Le néo-conservateur juif Ben Wattenberg, dans : The Good News Is The Bad News Is Wrong (New York: Simon & Schuster, 1984), p. 84.

 

Le Pr. MacDonald cite un passage remarquable de Charles Silbermann : « Les Juifs américains s’engagent en faveur de la tolérance culturelle du fait de leur croyance – fermement enracinée dans l’histoire – que les Juifs sont en sécurité seulement dans une société acceptant un large éventail d’attitudes et de comportements, ainsi qu’une diversité de groupes religieux et ethniques. C’est cette croyance, par exemple, et non l’approbation de l’homosexualité, qui conduit une écrasante majorité de Juifs américains à approuver les ‘droits des gays’ et à prendre une position libérale sur la plupart des autres dénommées ‘questions sociales’ ».
Il dit, en fait, que quand les Juifs avancent l’argument : « la diversité est notre force », c’est pour appuyer leur but réel de diluer l’homogénéité d’une société afin que les Juifs se sentent en sécurité. Ils expriment un programme juif dans des termes dont ils pensent qu’ils seront acceptés par les non-juifs. De même, comme le suggère la seconde partie de la citation de Silberman, les Juifs peuvent soutenir des mouvements déviants, non pas parce qu’ils pensent que c’est bon pour le pays, mais parce que c’est bon pour les Juifs.

[Image : le catalogue des « Ressources pour la communauté et la salle de classe » de la Ligue Anti-Diffamation juive] [2]

Image : le catalogue des « Ressources pour la communauté et la salle de classe » de la Ligue Anti-Diffamation juive

Le Pr. Silberman fournit aussi une citation éclairante d’un économiste juif qui pensait que les Républicains avaient des politiques économiques plus raisonnables mais qui votait quand même pour le candidat présidentiel démocrate. Sa raison ? « Je préfère vivre dans un pays gouverné par les visages que j’ai vus à la convention démocrate plutôt que par ceux que j’ai vus à la convention républicaine ». Cet homme ne faisait apparemment pas confiance aux non-Juifs blancs et votait pour un parti racialement mélangé même si ses politiques économiques étaient mauvaises. Ce qui est bon pour les Juifs semble passer avant ce qui est bon pour le pays.

Earl Raab, ancien président de l’Université Brandeis fortement juive, avance l’argument de la diversité d’une manière légèrement différente. Exprimant sa satisfaction concernant la prédiction selon laquelle les Blancs deviendront une minorité au milieu du siècle prochain, il écrit : « Nous avons dépassé le point où un parti nazi-aryen serait capable de l’emporter dans ce pays ». Il est apparemment prêt à remplacer le peuple et la culture de la souche fondatrice afin d’empêcher la montée théorique d’un régime anti-juif. Le Pr. Raab semble voir les Blancs principalement comme des nazis potentiels, et est prêt à sacrifier leur culture et leur continuité nationale pour désamorcer une menace imaginaire contre les Juifs. Ce passage prend comme allant de soi la continuation de l’existence future des Juifs en tant que communauté distincte même si les Blancs non-juifs déclinent en nombre et en influence.

Dans le même passage, le Pr. Raab continue en notant que : « Nous [Juifs] avons nourri le climat américain d’opposition au fanatisme pendant environ un demi-siècle. Ce climat n’a pas encore été parachevé, mais la nature hétérogène de notre population tend à le rendre irréversible… » – tout comme il tend à rendre le remplacement final de la culture européenne également irréversible.

 Earl Raab: multiculturaliste en Amérique, sioniste en Israël« Le Bureau du Recensement vient juste de faire savoir qu’environ la moitié de la population américaine sera bientôt non-blanche ou non-européenne. Et ce seront tous des citoyens américains. Nous avons dépassé le point où un parti nazi-aryen serait capable de l’emporter dans ce pays. Nous avons nourri le climat américain d’opposition au fanatisme pendant environ un demi-siècle. Ce climat n’a pas encore été parachevé, mais la nature hétérogène de notre population tend à le rendre irréversible – et rend nos contraintes constitutionnelles contre le fanatisme plus utiles que jamais. » (Earl Raab, Jewish Bulletin, 19 février, p. 23)« C’est seulement après la seconde guerre mondiale que la loi sur l’immigration fut radicalement changée… Dans l’une des premières indications de sa maturité politique, la communauté juive eut un rôle dirigeant dans la mise en œuvre de ces changements. »

(Earl Raab, Jewish Bulletin, 23 juillet, p. 17)

« Pour moi, le simple fait d’être à Jérusalem est spirituel. Depuis l’apparence du ciel, qui me semble se courber sur la ville, jusqu’à l’antique genre d’indications qui se trouve là. J’ai senti cela la première fois que j’y suis allé, et j’ai eu cette impression à plusieurs occasions depuis. La première fois, c’était dans les années 60. J’avais le sentiment d’être dans un endroit différent, un endroit spirituel qui remontait jusqu’au début de l’histoire, de l’histoire juive. Si je m’asseyais et si je tentais d’exprimer exactement ce qui me donnait ce sentiment, je ne pense pas que je pourrais. C’était juste une sensation que je percevais immédiatement. »

(Earl Raab, Hadassah Magazine online)

« Si l’Amérique perd sa supériorité de leader et se résout [à ne plus protéger Israël], alors nous sommes tous en difficulté. C’est pourquoi les Juifs d’Amérique doivent rester concentrés sur Israël. » (Earl Raab, Jewish Bulletin of Northern California, 30 octobre 1998)

Earl Raab de l’ADL a servi pendant trente-cinq ans comme Directeur Principal du Conseil Relationnel de la Communauté Juive de San Francisco et est actuellement directeur de l’Institut Perlmutter pour la Défense Juive à l’Université Brandeis. Raab, comme la plupart des Juifs et des organisations juives, promeut le multiracialisme et l’immigration du Tiers-Monde aux Etats-Unis et dans les autres nations à majorité blanche, tout en soutenant le racialisme juif (ou sionisme) et une politique d’immigration purement juive en Israël.

— Irmin

 

Le Pr. MacDonald retrace le développement de cette stratégie de la diversité jusqu’à plusieurs sources. On reconnaît généralement que l’immigrant juif allemand Franz Boas (1858-1942) a établi presque à lui seul les contours actuels de l’anthropologie, la débarrassant de toutes les explications biologiques pour les différences dans la culture ou le comportement des humains. Le Pr. MacDonald rapporte que lui et ses adeptes – avec les exceptions notables de Margaret Mead et Ruth Benedict – étaient tous des Juifs avec une forte identité juive : « L’identification juive et la recherche des intérêts juifs supposés, particulièrement en recommandant une idéologie de pluralisme culturel comme un modèle pour les sociétés occidentales, a été le ‘sujet invisible’ de l’anthropologie américaine ».

En 1915, Boas et ses étudiants contrôlaient l’Association anthropologique américaine, et en 1926 ils dirigeaient tous les départements d’anthropologie des principales universités américaines. Depuis cette position de dominance, ils promurent l’idée que la race et la biologie étaient des questions futiles, et que l’environnement compte avant tout. Ils refondirent complètement l’anthropologie afin d’apporter un soutien intellectuel à l’immigration ouverte, à l’intégration et au métissage. Ils posèrent aussi les fondations de l’idée que puisque toutes les races ont le même potentiel, les échecs des non-Blancs doivent être portés exclusivement au débit de l’oppression blanche. La conclusion ultime de l’anthropologie boasienne fut que l’environnement expliquait toutes les différences humaines, et que toutes les inégalités dans la réussite pouvaient être éliminées en changeant l’environnement. Cela fut la justification pour d’énormes et coûteux programmes d’intervention gouvernementaux.

Tout le mouvement des « droits civiques » peut être vu comme une conséquence naturelle du triomphe de la pensée boasienne. Puisque toutes les races étaient équivalentes, la séparation était immorale. La séparation de couleur aiguisait aussi la conscience blanche d’une manière qui pouvait rendre les Blancs plus conscients de l’esprit de clocher des Juifs. Ce furent donc, d’après le Pr. MacDonald, ces Juifs qui lancèrent presque à eux seuls le mouvement anti-ségrégation. Sans la direction des Juifs, la NAACP [1] n’aurait jamais pu être établie, et jusqu’en 1975 tous ses présidents furent des Juifs. Le Pr. MacDonald rapporte qu’en 1917, quand le séparatiste noir Marcus Garvey visita le siège de la NAACP, il vit tant de visages blancs qu’il en ressortit furieux, en disant que c’était une organisation blanche.

Le Pr. MacDonald conclut que les efforts des Juifs furent cruciaux pour la transformation de l’Amérique par les « droits civiques ». Il cite un juriste du Congrès Juif Américain qui affirme que « beaucoup de ces lois [des droits civiques] furent en réalité écrites dans les bureaux des agences juives par des personnels juifs, introduites par des législateurs juifs et poussées en avant par des électeurs juifs ».

Si l’école boasienne promouvait l’intégration et l’équivalence raciales, elle critiquait aussi, selon les mots du Pr. MacDonald, « la culture américaine comme étant trop homogène, hypocrite, émotionnellement et esthétiquement répressive (particulièrement concernant la sexualité). Un trait central de ce programme fut de créer des ethnographies de cultures idylliques [du Tiers Monde] qui étaient dépourvues des traits négativement perçus qui étaient attribués à la culture occidentale ».

Le rôle de l’anthropologue devint celui de tout critiquer dans la société occidentale tout en glorifiant tout ce qui était primitif. Le Pr. MacDonald note que les descriptions boasiennes des peuples non-blancs ignoraient délibérément la barbarie et la cruauté ou l’attribuaient simplement à sa contamination par l’Occident. Il voit cela comme une tentative délibérée de saper la confiance des sociétés occidentales et de les rendre perméables aux influences et aux gens du Tiers Monde. Aujourd’hui, cette idée est enchâssée dans le dogme que l’Amérique doit demeurer ouverte à l’immigration parce que les immigrants apportent l’esprit et l’énergie dont les natifs manquent d’une façon ou d’une autre.

Personalities autoritaires

Afin d’ouvrir les sociétés d’ascendance européenne à l’immigration qui les transformerait, il était nécessaire de discréditer la solidarité raciale et la fidélité à la tradition. Le Pr. MacDonald affirme que c’était le but essentiel d’un groupe d’intellectuels connu sous le nom d’Ecole de Francfort. L’école qui portait en fait le nom d’Institut de Recherche Sociale fut fondée à Francfort en Allemagne, pendant la période de Weimar, par un millionnaire juif, mais fut fermée par les nazis peu après leur prise de pouvoir. La plupart de ses membres émigrèrent aux Etats-Unis et l’institut se reconstitua à l’Université de Berkeley. L’organisation était dirigée par Max Horkheimer, et ses membres les plus influents étaient T. W. Adorno, Erich Fromm, et Herbert Marcuse, qui avaient tous de fortes identités juives. Horkheimer ne dissimulait pas la nature partisane des activités de l’institut : « La recherche pourrait ici se transformer directement en propagande », écrivit-il (en italiques dans l’original).

Le Pr. MacDonald consacre de nombreuses pages à une analyse du livre La personnalité autoritaire, qui fut écrit par Adorno et parut en 1950. Le livre faisait partie d’une série nommée Studies in Prejudice [Etudes en préjugés], produite par l’Ecole de Francfort, qui incluait des titres comme « Antisémitisme et désordre émotionnel ». La personnalité autoritaire fut particulièrement influent parce que, d’après le Pr. MacDonald, le Comité Juif Américain finança sa promotion et parce que les intellectuels juifs reprirent son message avec enthousiasme.

Le but du livre est de faire apparaître toute affiliation de groupe comme un signe de désordre mental. Tout ce qui va du patriotisme à la loyauté religieuse et familiale – et raciale – est un signe de « personnalité autoritaire » dangereuse et défectueuse. Puisque le fait de faire une distinction entre des groupes différents est illégitime, toutes les loyautés de groupe – même les liens familiaux étroits ! – sont des « préjugés ». Comme l’a écrit Christopher Lasch, le livre conduit à la conclusion que le préjugé « ne pouvait être éradiqué qu’en soumettant les Américains à ce qui équivalait à une psychothérapie collective – en les traitant comme les pensionnaires d’un asile de fous ».

Mais d’après le Pr. MacDonald, c’est précisément le genre de loyauté de groupe, de respect pour la tradition, et de conscience des différences qui est central dans l’identité juive, que Horkheimer et Adorno décrivent comme une maladie mentale chez les non-Juifs. Ces auteurs adoptèrent ce qui devint finalement une tactique favorite des Soviétiques contre leurs dissidents : quiconque ayant des idées politiques différentes des leurs était fou. Comme l’explique le Pr. MacDonald, l’Ecole de Francfort ne critiqua jamais ou même ne décrivit jamais l’identité de groupe des Juifs – seulement celle des non-Juifs : « le comportement qui est critique pour le judaïsme en tant que stratégie évolutionnaire de groupe réussie est conceptualisée comme pathologique chez les non-Juifs ».

Pour ces intellectuels juifs, l’antisémitisme était aussi un signe de maladie mentale : ils concluaient que l’auto-négation chrétienne et particulièrement le refoulement sexuel causaient la haine des Juifs. L’Ecole de Francfort s’enthousiasmait au sujet de la psychanalyse, d’après laquelle « l’ambivalence oedipienne envers le père et les relations sadico-anales dans l’enfance précoce sont l’héritage irrévocable de l’antisémite ».

En plus de ridiculiser le patriotisme et l’identité raciale, l’Ecole de Francfort glorifiait la promiscuité et la pauvreté de la vie de bohème. Le Pr. MacDonald voit l’Ecole comme une influence séminale : « Certainement, une grande partie des attitudes centrales de la révolution contre-culturelle largement réussie des années 60 trouva son expression dans La personnalité autoritaire, incluant l’idéalisation de la rébellion contre les parents, les relations sexuelles sans engagement sérieux, et le mépris pour l’ascension sociale, le statut social, la fierté familiale, la religion chrétienne, et le patriotisme ».

Intéressant est ici, cependant, le succès du mouvement dans la dénonciation des anciennes loyautés envers la nation et la race comme étant des maladies mentales. Bien qu’il vint plus tard, le « déconstructionniste » français juif Jacques Derrida était dans la même tradition lorsqu’il écrivit :

« L’idée derrière la déconstruction est de déconstruire les travaux des Etats-nations forts avec de puissantes politiques d’immigration, de déconstruire la rhétorique du nationalisme, la politique du lieu, la métaphysique de la terre natale et de la langue natale … L’idée est de désamorcer les bombes … de l’identité que les Etats-nations construisent pour se défendre contre l’étranger, contre les Juifs et les Arabes et les immigrants… »

Comme le dit le Pr. MacDonald : « Vu à son niveau le plus abstrait, un programme fondamental doit donc influencer les Américains d’ascendance européenne pour qu’ils regardent l’inquiétude concernant leur propre éclipse démographique et culturelle comme irrationnelle et comme une indication de psychopathologie ». Inutile de le dire, ce projet fut couronné de succès ; quiconque est opposé au remplacement des Blancs est automatiquement traité comme un « fauteur de haine » mentalement déséquilibré, et dès que des Blancs défendent leurs intérêts de groupe ils sont décrits comme psychologiquement inadaptés. L’ironie n’a pas échappé au Pr. MacDonald : « L’idéologie suivant laquelle l’ethnocentrisme était une forme de psychopathologie fut promulguée par un groupe qui durant toute sa longue histoire a probablement été le groupe le plus ethnocentrique parmi toutes les cultures du monde ».

Immigration

Le Pr. MacDonald affirme qu’il est parfaitement naturel pour les Juifs de promouvoir l’immigration ouverte. Elle apporte la « diversité » que les Juifs trouvent réconfortante et elle garde l’Amérique ouverte aux coreligionnaires persécutés à travers le monde. Il dit que les Juifs sont le seul groupe qui a toujours lutté pour l’immigration de masse ; quelques organisations ethniques européennes ont fait des efforts sporadiques pour faciliter la venue des leurs, mais seuls les Juifs ont constamment encouragé l’ouverture des frontières à tous les nouveaux venus. De plus, quels que soient les désaccords qu’ils ont pu avoir sur d’autres questions, les Juifs de toutes tendances politiques ont favorisé une immigration élevée.

Cela aussi remonte à de nombreuses années, et le Pr. MacDonald retrace dans tous ses détails l’effort soutenu des Juifs en faveur de l’immigration. Israel Zangwill, auteur de la pièce éponyme de 1908, « Le Melting Pot », était d’avis qu’« il n’y a qu’un seul chemin vers la Paix Mondiale, et c’est l’abolition absolue des passeports, des visas, des frontières, des postes de douane… ». Il était néanmoins un ardent sioniste et désapprouvait les mariages mixtes pour les Juifs.

Bien que la statue de la Liberté, dont le vrai nom est en fait La Liberté Eclairant le Monde, ait été un cadeau de la France aux Etats-Unis en hommage aux traditions politiques américaines, le sonnet de la Juive Emma Lazarus contribua à la changer en un symbole de l’immigration. Fixé à la base de la statue plusieurs décennies après sa construction, le poème souhaite la bienvenue en Amérique à « des masses entassées désirant respirer librement / les rebuts misérables de vos rives grouillantes ».

Le Pr. MacDonald a découvert que les arguments invraisemblables affirmant que la diversité serait la quintessence de la force américaine ont été avancés par les Juifs depuis longtemps. Il rapporte qu’en 1948 le Comité Juif Américain recommandait au Congrès de croire que « l’américanisme est l’esprit derrière la bienvenue que l’Amérique a traditionnellement étendue aux gens de toutes races, de toutes religions, de toutes nationalités ». Bien sûr, une telle tradition n’avait jamais existé. En 1952, le Congrès Juif Américain affirma dans des auditions sur l’immigration que « notre expérience nationale a confirmé au-delà de tout doute que notre force même réside dans la diversité de nos gens ». Cela aussi se passait à une époque où la loi d’immigration US était encore explicitement conçue pour maintenir une majorité blanche.

On a souvent dit que quand l’ancienne politique d’immigration fut mise au rancart en 1965, presque personne ne savait, et personne ne prédisait, que la nouvelle loi changerait la composition raciale du pays. Le Pr. MacDonald conteste cela, affirmant que cela avait été l’objectif des groupes juifs depuis le commencement.

Le Pr. MacDonald affirme que les Juifs ont été les principaux avocats de l’immigration en Angleterre, en France et au Canada, et que les groupes juifs ont été les plus bruyants opposants à l’indépendance du Québec. Les Juifs australiens conduisirent l’effort pour démanteler la politique de « l’Australie blanche », dont la raison fut citée dans un éditorial du Australian Jewish Democrat : « Le renforcement de l’Australie multiculturelle ou diverse est aussi notre plus efficace politique d’assurance contre l’antisémitisme. Le jour où l’Australie aura un Gouverneur Général sino-australien, je me sentirai plus confiant quant à ma liberté de vivre en tant qu’Australien juif ». Tout comme Earl Raab parlant des Etats-Unis, ce Juif australien est prêt à sacrifier la culture, le peuple et l’identité traditionnels de l’Australie pour des intérêts spécifiquement juifs. Il ne serait pas surprenant qu’un objectif exprimé aussi ouvertement ait l’effet inverse de celui recherché, et accroisse le sentiment antijuif.

Les juifs et la gauche

Il est bien connu que les Juifs ont été traditionnellement associés à la gauche, et le Pr. MacDonald enquête sur ce lien d’une manière détaillée. Historiquement, il était compréhensible que les Juifs soutiennent les mouvements qui recommandaient le renversement de l’ordre existant. Après l’émancipation, les Juifs se heurtèrent à la résistance des élites non-juives qui ne voulaient pas abandonner le terrain à leurs rivaux, et les intrus devinrent facilement des révolutionnaires. Cependant, selon le Pr. MacDonald, l’engagement juif en faveur des causes de gauche a souvent été motivé par l’espoir que le communisme, en particulier, serait un instrument pour combattre l’antisémitisme, et par l’attente que les solutions sociales universalistes seraient encore un autre moyen de dissoudre les loyautés non-juives qui pourraient exclure les Juifs. L’attrait des idéologies universalistes est lié à la compréhension implicite que le particularisme juif serait exempt : « En fin de compte, l’acceptation d’une idéologie universaliste par les non-Juifs ferait que les non-Juifs ne percevraient pas les Juifs comme une catégorie sociale différente, alors que les Juifs pourraient néanmoins maintenir une forte identité personnelle en tant que Juifs ».

Le Pr. MacDonald affirme que les Juifs avaient des motifs spécifiquement juifs de soutenir la révolution bolchevique. La Russie tsariste était notoire pour ses politiques antisémites et, pendant ses premières années, l’Union Soviétique sembla être la terre promise pour les Juifs : elle mit fin à l’antisémitisme d’Etat, tenta d’éradiquer le christianisme, offrit des opportunités aux Juifs individuels, et prêcha une société « sans classes » dans laquelle la judaïté n’attirerait probablement pas d’attention négative. De plus, puisque le marxisme enseignait que tous les conflits étaient économiques plutôt qu’ethniques, beaucoup de Juifs crurent qu’il annonçait la fin de l’antisémitisme.

Le Pr. MacDonald souligne que bien que les communistes juifs prêchaient à la fois l’athéisme et la solidarité des travailleurs du monde, ils prenaient bien soin de préserver une identité juive distincte et séculière. Il rapporte que Lénine lui-même (qui avait un grand-parent juif) approuva la continuation d’une identité explicitement juive sous le communisme, et qu’en 1946 le Parti Communiste des Etats-Unis vota une résolution soutenant aussi les communautés juives des pays communistes. Ainsi, bien que le communisme était supposé être sans frontières ni religion, les Juifs étaient confiants qu’il ferait une place à leur propre identité de groupe. Il écrit qu’en dépit de l’idée officielle que tous les hommes devaient être des frères, « très peu de Juifs perdirent leur identité juive durant toute l’ère soviétique ».

Les communistes juifs laissaient parfois entrevoir leur remarquable particularisme. Le Pr. MacDonald cite Charles Rappoport, le dirigeant communiste français : « Les Juifs [sont]  porteurs de toutes les grandes idées d’unité et de communauté humaine dans l’histoire… La disparition du peuple juif signifierait la mort de l’humanité, la transformation finale de l’homme en bête sauvage ». Cela semble attribuer aux Juifs une position d’élite incompatible avec « l’unité et la communauté humaines ».

Le Pr. MacDonald affirme que beaucoup de Juifs commencèrent à se détacher du communisme seulement après que Staline se soit lui-même révélé comme antisémite. Et de même que les Juifs avaient été les révolutionnaires de pointe dans la Russie prérévolutionnaire antisémite, les Juifs devinrent les dissidents principaux dans une Union Soviétique antisémite. Un modèle similaire peut être trouvé dans les gouvernements imposés d’Europe de l’Est, qui étaient largement dominés par les Juifs. La majorité des dirigeants du Parti Communiste polonais, par exemple, parlait mieux le yiddish que le polonais, et ils maintinrent eux aussi une forte identité juive. Après la chute du communisme, beaucoup cessèrent d’être polonais et émigrèrent en Israël.

Le Pr. MacDonald écrit que dans l’éphémère gouvernement communiste de Bela Kun en 1919, 95% des dirigeants étaient juifs, et qu’à l’époque du soulèvement de 1956 le communisme était si étroitement associé aux Juifs que les émeutes avaient presque l’allure d’un pogrom. Il affirme qu’aux Etats-Unis aussi, le noyau dur chez les communistes et les membres des Etudiants pour une Société Démocratique (Students for a Democratic Society, SDS) était principalement juif. Ici aussi, une vision-du-monde révolutionnaire, athée et universaliste était pleinement compatible avec une forte identification en tant que Juifs. Le Pr. MacDonald cite une étude des gauchistes américains : « Beaucoup de communistes, par exemple, disent qu’ils n’auraient jamais pu se marier avec quelqu’un qui n’aurait pas été de gauche. Quand on demandait aux Juifs s’ils auraient pu se marier avec des non-Juifs, beaucoup hésitaient, surpris par la question, et trouvaient difficile de répondre. Après réflexion, beaucoup concluaient qu’ils avaient toujours considéré le mariage avec un partenaire juif comme allant de soi ». Leur engagement en tant que Juifs était encore plus fondamental et incontesté que leur engagement pour la gauche.

Le Pr. MacDonald rapporte que beaucoup de Juifs américains abandonnèrent aussi le communisme lorsqu’il devint de plus en plus antisémite. Pour un grand nombre d’entre eux, la rupture des liens diplomatiques entre l’Union Soviétique et Israël pendant la guerre de 1967 fut le comble. Un ancien activiste du SDS exprimait sans aucun doute l’avis de beaucoup lorsqu’il expliquait : « Si je dois choisir entre la cause juive et un SDS ‘progressiste’ anti-Israël, je choisirai la cause juive. Si des barricades sont érigées, je lutterai en tant que Juif ». D’après le Pr. MacDonald, le néo-conservatisme américain peut aussi être décrit comme un changement superficiel de la politique extérieure qui laisse inchangé l’engagement plus fondamental en faveur de l’identité juive. Ainsi, d’anciens gauchistes abandonnèrent une idéologie qui s’était tournée contre Israël et remodelèrent le conservatisme américain en un mouvement différent, dont le thème inébranlable fut le soutien à Israël. Les néo-conservateurs soutiennent aussi des niveaux élevés d’immigration et furent actifs dans l’exclusion de l’identification raciale blanche des droits « respectables ».

Objections

Il y a de nombreuses objections possibles à la thèse du Pr. MacDonald. La première est qu’elle est largement construite sur la supposition que les Juifs sont malhonnêtes. Il est toujours risqué de présumer qu’on comprend les motifs des autres mieux qu’ils ne le font eux-mêmes. Les Juifs ont traditionnellement pensé d’eux-mêmes qu’ils étaient une présence bénéfique, et même une « lumière parmi les nations » ou un « peuple élu ». Cela trouve aujourd’hui un écho dans le fait que les Juifs se voient comme les champions des exclus et des opprimés. La plupart du temps, ce qui passe pour de la « justice sociale » a pour effet de saper les traditions et les loyautés de la société non-juive, mais les Juifs sapent-ils délibérément ces choses ou bien rectifient-ils ce qu’ils perçoivent comme des erreurs ?

Le Pr. MacDonald concède que beaucoup de Juifs sont sincères dans leur soutien aux causes libérales, mais aggrave ensuite son accusation en affirmant que « les meilleurs trompeurs sont ceux qui se trompent eux-mêmes ». En d’autres mots, beaucoup de Juifs qui travaillent en fait pour les intérêts juifs se sont d’abord convaincus du contraire. Un Juif qui veut surtout que l’Amérique devienne moins blanche peut aussi s’être convaincu lui-même que l’Amérique a intérêt à avoir une multitude de cultures. S’étant convaincu lui-même, il peut plus efficacement en convaincre les autres.

Beaucoup de Juifs, affirme le Pr. MacDonald, ne se rendent même pas compte à quel point leur judaïté est centrale pour leur identité ou leurs idées politiques. Il cite le Rabbi Abraham Joshua Heschel qui fut surpris de voir combien il embrassait passionnément la cause israélienne durant la guerre de 1967 : « Je ne savais pas à quel point j’étais juif ». C’est une déclaration frappante de la part d’un homme qui était considéré comme étant peut-être le plus grand dirigeant spirituel juif de son époque. Et que cela affecte ou non leur politique, les Juifs semblent certainement avoir un sens très vif de leur identité. Le Pr. MacDonald cite le théologien Eugene Borowitz comme ayant dit : « La plupart des Juifs affirment être équipés d’un système individuel ‘ami ou ennemi’ qui leur permet de détecter la présence d’un autre Juif, en dépit d’un sérieux camouflage ». Le fait de toujours penser en termes d’« ami ou ennemi » n’est pas un problème sans importance.

Le Pr. MacDonald est donc sceptique concernant les désaveux juifs : « Les déclarations superficielles d’une absence d’identité juive peuvent être hautement trompeuses ». Il note que les publications juives parlent du pouvoir et de l’influence des Juifs américains dans un langage que les Juifs dénonceraient immédiatement comme « antisémite » s’il était utilisé par les non-Juifs. Il est d’accord avec Joseph Sobran, qui a dit : « Ils veulent être des Juifs entre eux mais s’offusquent d’être vus comme des Juifs par les non-Juifs. Ils veulent poursuivre leurs propres intérêts distincts tout en prétendant qu’ils n’ont pas de tels intérêts… ».

Le Pr. MacDonald affirme que le succès des mouvements intellectuels à direction juive a été possible seulement parce que leur caractère juif était dissimulé. Si le multiculturalisme ou l’immigration de masse ou la Personnalité Autoritaire avaient été promus par des Juifs orthodoxes en redingotes noires, l’élément juif aurait été clairement visible. Le Pr. MacDonald écrit qu’en fait « le programme politique juif n’était pas un aspect de la théorie et les théories elles-mêmes n’avaient pas un contenu ouvertement juif. Les intellectuels non-juifs abordant ces théories avaient donc peu de chances de les voir comme des aspects d’une compétition culturelle entre Juifs et non-Juifs ou comme un aspect d’un programme politique spécifiquement juif ». Le Pr. MacDonald affirme aussi que les Juifs ont souvent tenté de dissimuler le caractère juif d’un mouvement intellectuel en recrutant des pantins non-juifs pour les postes visibles de porte-parole. Il écrit que cette tactique était si fréquente dans le parti communiste américain que les non-Juifs la devinaient souvent et démissionnaient.

Mais comment des motifs peuvent-ils être complètement connus ? Le Pr. MacDonald pose un test difficile: « La meilleure preuve que des individus ont réellement cessé d’avoir une identité juive est s’ils choisissent une option politique qu’ils perçoivent comme n’étant clairement pas dans l’intérêt des Juifs en tant que groupe. En l’absence d’un conflit clairement perçu avec les intérêts juifs, il demeure possible que des choix politiques différents parmi les Juifs ethniques soient seulement des différences de tactique sur la meilleure manière de servir les intérêts juifs ».
Cette règle peut sembler excessivement sévère – jusqu’au moment où on l’applique aux non-Juifs blancs. Il est clair que l’immigration du Tiers-Monde, la discrimination positive, les lois anti-discriminatoires et l’intégration forcée ne sont pas dans l’intérêt des Blancs, et pourtant beaucoup de Blancs les approuvent, démontrant ainsi à quel point ils ont complètement abandonné leur identité raciale.

Finalement, le Pr. MacDonald évoque la possibilité inquiétante que certains Juifs, à cause des siècles de conflit avec les non-Juifs, pourraient haïr activement la société non-juive et souhaiter consciemment la détruire : « une motivation fondamentale des intellectuels juifs impliqués dans la critique sociale a simplement été la haine de la structure de pouvoir dominée par les non-Juifs et perçue comme antisémite ». Il décrit le poète juif allemand du XIXe siècle, Heinrich Heine, comme « utilisant son talent, sa réputation et sa popularité pour saper la confiance intellectuelle de l’ordre établi ».

 Le cancer de l’histoire humaine« La vérité est que Mozart, Pascal, l’algèbre booléenne, Shakespeare, le gouvernement parlementaire, les églises baroques, Newton, l’émancipation des femmes, Kant, Marx, et les ballets Balanchine ne rachètent pas ce que cette civilisation particulière a fait subir au monde. La race blanche est le cancer de l’histoire humaine. »– L’intellectuelle juive Susan Sontag dans Partisan Review, hiver 1967, p. 57.

A l’appui de cette vision hautement provocatrice, le Pr. MacDonald cite Benjamin Disraeli sur les effets des siècles de relations Juifs/non-Juifs sur les Juifs : « Ils ont pu devenir si odieux et si hostiles à l’humanité qu’ils méritent pour leur conduite actuelle, quelle que soit la manière, l’opprobre et le mauvais traitement de la part des communautés dans lesquelles ils résident et avec lesquelles ils sont à peine autorisés à se mélanger ».

En-dehors de toute question de motifs, cependant, il y a la question du nombre. Les Juifs sont une très petite minorité aux Etats-Unis et à l’intérieur de cette minorité il y a des désaccords même sur les questions qui affectent clairement les Juifs. Comment les Juifs pourraient-ils être responsables des changements spectaculaires dans le paysage intellectuel ? De l’avis du Pr. MacDonald, l’explication réside dans l’intelligence, l’énergie, le dévouement et la cohésion des Juifs. Il attribue beaucoup à « leur dur travail et à leur dévouement, leur désir de laisser une marque sur le monde, et leur désir de monter dans le monde, de s’engager dans la promotion personnelle, et d’obtenir la louange publique… ». Il pense aussi que les Juifs ont infailliblement travaillé ensemble pour toute question qu’ils considéraient comme nécessaire à leur survie : « L’activité intellectuelle est comme tout autre effort humain : les groupes cohésifs l’emportent sur les stratégies individuelles ». Il note qu’à aucun moment il n’y a eu un grand nombre d’Américains blancs favorisant l’immigration non-blanche ; c’est une minorité cohésive et déterminée qui a vaincu la résistance désorganisée de la majorité.

Le Pr. MacDonald pense qu’à cause de l’efficacité de certains Juifs, il n’a même pas été nécessaire que la plupart des Juifs soutiennent activement les mouvements anti-majoritaires, mais que l’activité juive fut cependant décisive. Ainsi qu’il le dit, « les mouvements intellectuels dominés par les Juifs furent un facteur critique (une condition nécessaire) pour le triomphe de la gauche intellectuelle dans les sociétés occidentales à la fin du vingtième siècle ». Cela, bien sûr, ne pourra jamais être prouvé, mais il ne peut y avoir aucun doute que les Juifs américains ont eu un effet disproportionné sur l’intellect américain. Le Pr. MacDonald cite Walter Kerr, écrivant en 1968 que « ce qui est arrivé depuis la Seconde Guerre mondiale est que la sensibilité américaine est devenue en partie juive, peut-être aussi juive qu’autre chose… L’esprit américain cultivé en est arrivé dans une certaine mesure à penser d’une manière juive ».

A coté de la question de savoir si le Pr. MacDonald a raison, il y a aussi la question de savoir quelle différence cela fait s’il a raison. Si elle est correcte, sa thèse jette certainement la lumière sur la rapidité avec laquelle les Blancs ont perdu leur volonté. Il y a seulement quelques décennies, les Blancs étaient une race confiante, étaient fiers de leurs réussites, convaincus de leur aptitude à dominer le globe. Aujourd’hui ils sont un peuple en déclin, toujours en train de s’excuser, honteux de leur histoire et même pas sûrs de leurs droits sur des terres qu’ils ont occupées pendant des siècles. Il est très rare que des concepts fondamentaux soient complètement inversés au cours d’une génération ou deux seulement, comme cela s’est produit pour le concept de race. Une telle rapidité suggère qu’il y a eu quelque chose de plus qu’un changement naturel.

Note

[1] NAACP : National Association for the Advancement of Colored People. La NAACP fut fondée en 1909 et s’engagea dans une longue série d’actions légales en faveur de l’intégration raciale. Elle saisit notamment la Cour Suprême en 1952 et 1954, contestant la séparation entre écoles noires et blanches. Ce système fut finalement aboli malgré une forte opposition de la part de certains Etats du Sud. (NDT)

Publié sur American Renaissance, juin 1999. L’essai du Pr. MacDonald sur « Jewish Involvement in Shaping American Immigration Policy » [L’implication juive dans la définition de la politique d’immigration américaine] est en ligne en version PDF. Voir aussi (hors site) son étude sur les stratégies évolutionnaires juives et sa homepage. Pour le rôle des Juifs dans le marxisme et ses crimes, voir Murder of the Romanovs. Le livre de Kevin MacDonald, The Culture of Critique, peut être commandé à National Vanguard Books.