Les femmes sont nos alliées

Athena, by Philippe-Laurent Roland, 1806, Louvre [1]

Athena, by Philippe-Laurent Roland, 1806, Louvre

1,813 words

Une plainte fréquente parmi les activistes politiques blancs traditionalistes est la sous-représentation de l’engagement féminin dans le militantisme pro-blanc. Un facteur favorisant l’intérêt masculin dans cet effort politique est certainement la crainte qu’un monde dirigé par les traditionalistes radicaux blancs refuserait aux femmes l’autonomie économique, les reléguant dans les rôles traditionnels de mère et de femme au foyer. Et dans une large mesure, on peut pardonner cette méfiance de la part des femmes, car non seulement cette caricature est perpétuée par la culture de l’establishment, mais dans la littérature associée au Nationalisme Blanc on voit peu de choses qui ne confirment pas la caricature : les invectives contre les excès féministes lesbiens sont mêlés à des lamentations sur le taux de natalité blanc en chute libre et à un regret de l’ordre social pré-féministe. Quand on considère que beaucoup de femmes aujourd’hui voient l’ordre ancien comme abrutissant, momifiant et (quand les mariages étaient sans amour ou abusifs) suppresseur de sérotonine, il n’est pas surprenant qu’elles regardent la proposition nationaliste blanche comme un retour vers un âge obscur de féminité subalterne.

Nous pouvons légitimement nous demander si le féminisme libéral a pu contribuer à l’abaissement du niveau social des mères au foyer ; si la structure économique de la société moderne a pu décourager la création de famille ; et si les femmes qui préféreraient rester à la maison pour élever leurs enfants sont peut-être forcées à entrer dans le marché du travail, et mises sous une pression de temps écrasante, pour pouvoir joindre les deux bouts. Pourtant, il me semble que si l’on désire que la préservation de la culture européenne en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande bénéficie d’un plus grand engagement féminin, le discours et la documentation militante visant à faire avancer cette cause devraient montrer exactement de quelle manière les vies des femmes blanches en général seraient améliorées dans un monde occidental post-libéral. Faire cela rendrait non seulement le visage de cette cause plus attractif, le rendrait plaisant pour deux fois plus de gens, mais cela priverait aussi l’ennemi de talent – le talent des femmes blanches hautement intelligentes et très capables qui, faute d’en savoir plus et par manque d’une alternative viable, choisissent actuellement de rejoindre les ennemis de la civilisation européenne, ou du moins de ne pas s’opposer à eux.

Il faut bien préciser que non seulement cela « ne nous gêne pas » si les femmes travaillent, mais que nous respectons et admirons réellement les femmes qui exercent et cultivent leurs talents, où que ceux-ci puissent les mener – et qu’en fait nous voulons qu’elles les exercent et les cultivent. Il faut souligner que nous ne différons pas des féministes par nos attitudes envers l’emploi féminin : nous différons d’elles par nos attitudes envers le non-emploi féminin. Pour les féministes, le mariage est une oppression, et l’état de mère au foyer est de l’esclavage ; pour nous le premier est un partenariat entre deux parties complémentaires, et le second – s’il est choisi – est une entreprise méritoire pour laquelle il n’y a pas de substitut équivalent.

La présence de femmes visiblement puissantes est probablement plus en cohérence avec les sociétés européennes traditionnelles que la caricature perpétuée par la sociopathie féministe moderne : en particulier dans les sociétés européennes du nord-ouest, les femmes ont joui d’un statut social plus élevé que leurs homologues en Asie. En fait, dans beaucoup de sociétés asiatiques, en particulier celles qui sont sous le talon de l’islam, les femmes vivent dans une servitude silencieuse, quasiment effacées par le voile, l’exclusion légale et économique, l’abus marital, et l’enfermement domestique. Il s’ensuit donc que souligner la visibilité et le pouvoir des femmes, aussi ironique que cela puisse sembler au vu des critiques du féminisme émanant dela Droite, doivent devenir un élément essentiel de toutes les campagnes pour la préservation de la culture européenne. Il s’ensuit aussi que toutes ces campagnes doivent souligner à quel point les femmes blanches/européennes s’en sortiront mieux dans une société qui sera de caractère distinctement européen.

Cela n’est pas incompatible avec la force et la dominance masculines, ni avec la féminité. Mon expérience m’a enseigné qu’en fait, même les femmes les plus sûres d’elles et à la volonté la plus forte admirent et respectent les hommes sûrs d’eux et masculins ; ces femmes semblent généralement mépriser les losers (blancs) névrotiques, efféminés, pleurnichards, non-masculins qu’elles voient si souvent dans le cinéma et la télévision américains modernes. Encore plus intéressant, mon expérience m’a aussi montré qu’au moins quelques-unes de ces femmes, qui semblent détenir les QI les plus élevés, sont naturellement féminines, et même profondément romantiques, mais se sont senties obligées d’adopter des stratégies de survie traditionnellement masculines à cause de la rareté croissante de partenaires dignes d’elles. Elles sont des produits du féminisme seulement dans un sens négatif, car elles sont indicatives de la dépression du statut masculin causé par les excès féministes, et non de l’élévation du statut féminin qui suivit la révolution industrielle (il est vrai qu’à part le féminisme, d’autres processus ont contribué au remplacement de la masculinité parmi les mâles blancs).

Le fait que l’européanité de nos sociétés est un atout très important et précieux trouve sa preuve la plus dramatique dans le traitement que les femmes subissent dans beaucoup de cultures non-européennes. J’ai déjà mentionné l’effacement civique des femmes dans de nombreuses sociétés islamiques ; pourtant cela semble modéré en comparaison de certaines formes d’oppression et d’abus pratiquées dans certaines parties d’Afrique et d’Asie du Sud. Dans les premières nous trouvons diverses formes de mutilations génitales, attachées à des notions de chasteté pré-maritale. Dans les secondes nous trouvons des attaques à l’acide – non comme des actes exceptionnels de psychopathie, comme dans l’affaire relativement récente de l’ancien modèle Katie Piper [2] — mais comme des résultats ordinaires de disputes familiales et de rejet de la femme.

Beaucoup de ceux qui immigrent en Europe viennent de régions du monde où les femmes soufrent d’un statut social inférieur, de peu ou d’aucune reconnaissance civique, et d’un type ou d’un niveau de maltraitance qui jusqu’aux dernières décennies était rare ou inconnu dans notre partie du monde. Combiné avec le déclin à long terme de la population indigène de l’Europe, l’effet net est une convergence entre la culture et la composition démographique, et entre notre culture et la culture des pays d’origine de la population immigrante. Au Royaume-Uni, nous voyons cela se refléter de plus en plus dans les textes de loi : l’excision était jadis inconnue dans ce pays ; mais en 1985, après des décennies d’immigration venant du Commonwealth, la pratique était devenue suffisamment commune pour justifier une législation criminalisant sa pratique. Dans un contexte multiculturel, ce type de législation négative va facilement de pair avec une contrepartie positive (et parfois contradictoire). Nous avons déjà vu le principal dirigeant de l’Eglise anglicane et le ministre de la Justiced’Angleterre et du Pays de Galles exprimer [3] leur bonne volonté à accepterla Charia [islamique] comme juridiction « supplémentaire » ou « alternative » ou comme forme de résolution des conflits.

Sur cette toile de fond, le développement d’un souci aigu pour la préservation de l’européanité de nos sociétés, et l’impact doublement négatif de sa perte pour les femmes, devraient être parfaitement clairs pour les femmes occidentales aujourd’hui. Ils ne le sont pas – ou du moins pas encore – parce qu’actuellement la croyance générale dans le courant majoritaire de la culture est que l’aspect extérieur de l’Europe restera à prédominance blanche, en dépit de l’immigration du Tiers Monde ; et que le caractère de l’Europe restera à prédominance européenne, même si l’immigration entraîne un changement d’aspect extérieur spectaculaire. Il est à craindre que quand les événements démentiront cette croyance, la transformation aura passé le point de non-retour. Et il est tout à fait possible que quand la culture européenne traditionnelle sera remplacée par un méli-mélo de composants africains, sud-asiatiques et islamiques, personne, à part une minorité blanche résiduelle, ne sera surpris ou même ne s’en souciera. Parce qu’à ce moment l’idéologie dominante légitimera la direction du changement culturel comme étant un reflet des attitudes, de la vision du monde, et des sensibilités de la majorité non-blanche dominante. La démographie c’est le destin, comme ils disent.

Si rien n’est fait, dans le temps de vie des individus nés durant ce siècle, les femmes occidentales blanches pourraient bien se retrouver dans une situation comparable à celle de leurs homologues moins chanceuses du Tiers Monde. En d’autres mots, la tendance vers une égalité toujours plus grande, aujourd’hui apparemment irrésistible, pourrait connaître une inversion, ironiquement pas en dépit de l’impulsion vers l’égalité, mais à cause de celle-ci, puisque c’est l’idéologie de l’égalitarisme qui promeut la multiculturalisation de nos postes gouvernementaux (nous avons déjà vu des musulmans atteindre des postes ministériels au Royaume-Uni). Nous pouvons facilement concevoir un scénario où l’idéologie de l’égalitarisme sera cooptée par des minorités ethniques dans leur lutte pour le pouvoir ; et où l’idéologie sera abandonnée – pas forcément en théorie, mais certainement en pratique – par l’une de ces minorités dès qu’elle deviendra la majorité et obtiendra l’hégémonie politique. Les inversions de ce genre commencent graduellement, sous la surface, initialement inaperçues de la plupart des gens parce qu’elles sont éclipsées par la tendance idéologique dominante et par le fond sonore de la vie quotidienne ; mais dès que les conditions sont en place, et que la masse critique nécessaire a été atteinte, la transition peut se produire assez soudainement – ce modèle d’inversion est évident dans l’histoire de la chute de l’Empire romain au Ve siècle, et nous l’avons vu se répéter durant l’effondrement du communisme en Europe de l’Est il y a seulement deux décennies.

Avec des naissances [4] non-blanches se situant quelque part entre 40 et 90% dans de nombreuses parties du pays – qui se trouvent également être les plus peuplées –, la masse critique démographique pourrait être atteinte dans une génération ou deux. J’ai 40 ans, donc cela signifie que j’ai des chances de voir cela à un âge où je n’aurai plus ma vigueur. Dans cette perspective, une articulation convaincante du Nationalisme Blanc serait la meilleure garantie pour les libertés sociales, économiques et civiques que les femmes ont généralement connues dans l’Occident contemporain. Ainsi, c’est peut-être l’absence d’information adéquate, plutôt que l’absence d’avantages de pouvoir, qui empêche les femmes blanches de prendre parti pour leurs propres intérêts. Ce serait une erreur de négliger la moitié de notre potentiel à cause de l’hostilité caricaturale et de l’atmosphère conflictuelle engendrées par le féminisme sociopathe ; faire cela, ce serait jouer le jeu de l’ennemi, car la coalition arc-en-ciel profite de nos divisions. Souligner, de la manière la plus claire et avec toute l’insistance nécessaire, que nous voyons les femmes comme des alliées et des partenaires, complémentaires à nous-mêmes, et non comme des rivales ou des adversaires, ainsi que les féministes l’ont fait, serait d’une grande utilité pour tout mouvement ayant l’ambition de sauver l’Occident.

Source: http://www.theoccidentalobserver.net/authors/Kurtagic-Women-As-Allies.html [5]